L'Indigné du Canapé

Bastoy, la prison sans barreaux qui ouvre des perspectives

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En Norvège, on a créé la première prison « écologiste et humaniste ». Ouverte en 2007, elle accueille 115 détenus qui y vivent en semi-liberté.

Bastoy est une ville située non loin de la capitale, Oslo. Et c’est dans la prison de cette ville qu’on a décidé de mettre au point un système carcéral non pas basé sur la culture de la honte mais sur la culture du respect. Sur place, les prisonniers n’ont pas l’air de l’être. Ils sont en semi-liberté et passent leurs journées à nettoyer les plages, couper du bois, ou encore assurer la culture des potagers biologiques.

Il leur est aussi possible de pêcher ou élever poules, moutons et vaches qui subviendront aux besoins de l’ensemble des détenus. Aujourd’hui, cette prison écologique et sans barreaux est quasiment auto-suffisante au niveau alimentaire. Elle est également parfaitement auto-suffisante en énergie grâce à ses panneaux solaires et fait partie du peloton des prisons les moins coûteuses du pays.

Alors, à tous ceux qui diront que cela est possible uniquement parce que c’est la Norvège, un pays avancé qui a un taux de criminalité plus faible que les pays du sud de l’Europe, je demande : les prisons à la française, qui entassent les petits délinquants sur les gros dealers et les petits voleurs sur les grands bandits ne favorisent-elles pas l’éclosion d’un vrai réseau hors-la-loi plutôt qu’elle n’endigue les problèmes ?

Soyons intelligents, et ouvrons les portes à une société qui croit (dur comme fer) que l’avenir de l’humanité, c’est plus de justice et de fraternité et non pas le cercle vicieux de la violence qui engendre la répression qui engendre toujours plus de violence.

prison-ouverte-bastoy-norvege2Photos : Vbs.tv

2 commentaires

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  • Bon article.
    Il y a aussi le « Miracle Village » aux Etats-Unis, en Floride pour les délinquants sexuels.

    Pour ma part, j’aurais probablement du mal à cautionner cette solution pour le pire de tous les criminels. Mais bon, si cela permet de quitter le cercle vicieux de la haine et de la violence et que le criminel reconnait sa culpabilité, pourquoi pas ?

    • En 1977, Dennie Brig écrivait « fermer les prisons »… depuis, on a pas vraiment avancé: privation de liberté dans des conditions épouvantables et sans véritable travail de réinsertion, ça sert à quoi ?

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