On vous invite à aller faire un tour dans la boulangerie autogérée À la Conquête du Pain (SCOP) à Montreuil. Dès maintenant. Fondée par Pierre en août 2010, elle se démarque des autres pour plusieurs raisons appréciables !
–Son ambiance : en entrant dans la boulangerie, on entend s’échapper de l’arrière boutique des riffs acérés de rap. Ça change et ça doit motiver les boulangers qui turbinent face à leurs pâtes ! Les clients – de tous âges – sont plus sympathiques les uns que les autres et discutent de choses et d’autres (et même de politique) en attendant leur pain frais !
–Ses produits : qui sont bio, évidemment. Les baguettes, sandwiches, gâteaux sont faits maison, sont appétissants et portent des noms originaux : Marx, Bakounine, Kropotkine (dont un des bouquins a inspiré le nom du lieu), Engels, Louise Michel… Et la baguette préhistorique (« plus tradition que la tradition ») vendue 1€ ou 0,75€ au tarif solidaire rencontre un succès mérité.
–Son fonctionnement : assemblées générales toutes les deux semaines, décisions prises au consensus, égalité des salaires, et une équipe composée… d’un seul boulanger de formation !
« On cherche des gens impliqués socialement, motivés pour organiser des réunions ou des repas de quartier, et surtout, qui aiment l’autogestion, l’autonomie. Il faut être capable de créer, pas simplement d’exécuter des taches, » nous explique l’un des salariés du lieu.
–Son idéologie : La boulangerie fonctionne en SCOP (société coopérative et participative) et est fidèle à ses idées jusque dans son organisation. De plus, elle distribue son pain dans des AMAP de la banlieue parisienne (Paris, Montreuil, Bagnolet…), livre des boutiques bio et des restos, se fait point-relais de livres en libre circulation, propose mille et un tracts de sensibilité libertaire. Bref, l’aspect social et solidaire se ressent à tous les niveaux.
Souhaitons à la boulangerie À la Conquête du Pain et à son modèle alternatif de durer encore des décennies. Cela prouvera qu’on peut à la fois être entrepreneur, utopiste, libertaire, solidaire, faire de bons produits et perdurer !
© L’Indigné du Canapé
Je suis Jean-Manuel PRIME de Clermont-Ferrand et je suis à l’origine du concept qui s’intitule « une baguette en attente ».
Une baguette en attente est la transposition française du café suspendu italien.
Le principe en est très simple. Le client d’une boulangerie participante achète deux baguettes, la première étant pour lui et la seconde étant mise en attente pour une personne dans le besoin.
La mise en place du concept est très simple. Elle est l’oeuvre d’un particulier qui le met en place dans la boulangerie de son quartier ou bien l’oeuvre du boulanger.
Une petite affiche, une ardoise permettent d’indiquer aux clients (donateurs et bénéficiaires), que le boulanger participe à cette action solidaire envers les personnes démunies en situation de précarité.
Les baguettes prépayées sont ensuite données à des personnes démunies (SDF, personnes âgées avec une faible pension, étudiant aux fins de mois difficiles, mères de famille qui élévent seules leurs enfants…).
Après quelques mois d’existence, une baguette en attente compte à ce jour 60 boulangeries partenaires à travers près de 15 villes françaises.
Grâce à l’engouement, et aux réseaux sociaux, cette nouvelle forme de solidarité a permis de donner plusieurs centaines de baguettes de pain.
Je dispose d’une page facebook qui compte plus de 4000 fans. Sur cette page sont publiées toutes les implantations des boulangeries.
Sur cette page, les personnes peuvent aussi télécharger le kit baguette en attente, comprenant une note explicative, des affiches et le logo du mouvement citoyens.
Je reste à votre disposition pour en parler plus en détails.
Ma page facebook : une baguette en attente.