Certains documentaires vous donnent envie de tout plaquer ! D’aller vivre dans une utopie concrète, comme celles que décrivent John Jordan et Isabelle Frémaux dans leur livre Les sentiers de l’utopie.
C’est aussi le cas de Edible City – Grow the Revolution (Villes Comestibles, Faites pousser la Révolution). Outre le fait que ce documentaire m’a tenu éveillé à des heures indues, il m’a vraiment donné envie de quitter mon « job à la con » pour me lancer à corps perdu dans une initiative écologique, citoyenne et solidaire : la mise en place de jardins partagés dans la ville afin de proposer de la nourriture saine et locale à un prix peu élevé aux personnes désireuses de changer leur alimentation !
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L’histoire se déroule aux États-Unis, entre les villes de San Francisco, Berkeley, Oakland et Albany. On y rencontre un panel de personnages attachants, tous très différents mais reliés par une seule idée : ne plus subir le système alimentaire actuel et devenir les acteurs des produits qu’eux – et toutes les personnes de bonne volonté autour d’eux – consomment.
Les images débutent à San Francisco, où les habitants se réapproprient les espaces urbains cultivables pour mettre au point une activité agricole locale et saine :
« Regardez autour de vous. Regardez votre voisin. Ce sont des gens qui mettent les mains dans la Terre. Et ils font un premier pas : vers l’indépendance face au système alimentaire industriel. Ils font un premier pas vers un système alimentaire local qui se soucie de notre santé, de celle de la planète, de celle du sol, et qui respecte les paysans et la nourriture pour les dons précieux qu’ils représentent. »
Les États-Unis ne sont pas les précurseurs de cette évolution des modes de vie et de consommation. La petite île de Cuba vit cette réalité d’agriculture écologique urbaine depuis des décennies. Mais peu à peu, par nécessité, les habitants des puissances capitalistes occidentales se tournent vers cette solution. C’est bien plus qu’une lubie d’écolo ou de hippies. Ce changement de paradigme a pour ambition de dire adieu à la malbouffe, aux inégalités sociales et alimentaires, à la pollution, aux produits dangereux et aux gaz à effets de serre, à la perte de la biodiversité, et au-delà de cela, au chômage, à l’érosion du lien social et au manque de résilience.
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En échange, ces communautés offrent à travers leur initiative solidaire et écologique une agriculture variée (permaculture) locale et biologique, proposent une activité professionnelle pour certains, du lien social pour d’autres, une transmission de connaissance et un bonheur partagé pour tous et par tous. Le mot de la fin à l’un des personnages :
On sait où le pouvoir se trouve réellement. Le pouvoir, c’est le gens, et on commence doucement mais sûrement à reprendre le pouvoir à ceux qui ont arbitrairement décidé qu’ils sont les mieux placés pour décider de ce qui est le mieux pour nous. On le fait avec différentes communautés et dans la transparence. Et j’espère qu’on créera les structures que l’on veut avoir dans notre future société démocratique, écologique et économiquement juste. […] Cette action représente à la fois l’opposition aux choses qui ne vont pas, et la création de ce qui est juste !
Ce documentaire vous est proposé par le site www.ediblecity.net, mais vous avez la chance de pouvoir le regarder ici et maintenant, tranquillement installé dans votre lit ou votre canapé.
Bonne séance !
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