C’est quoi être de gauche ? Avec humour, Pierre Desproges avait répondu : « C’est se dresser contre les injustices sociales à chaque fois que votre calendrier des loisirs vous en laisse le temps ». Malheureusement, l’humoriste était en avance sur son temps.
L’échiquier politique penche-t-il dangereusement à droite ? Pour ceux qui appartiennent à ce que les médias appellent dans un joyeux processus de diabolisation « l’extrême gauche », c’est une évidence depuis bien longtemps. Mais avec l’accession au pouvoir de F. Hollande, l’idée se répand à la vitesse d’une balle… Mortelle.
Le PS n’est plus vraiment un parti de gauche, ou en tout cas, il répond bien plus facilement aux injonctions libérales qu’aux nécessités sociales. Mais alors, cela signifie-t-il qu’en France, près de 80% de la population vote à droite ?
C’est quasiment cela… En tout cas aujourd’hui, plus personne (ou presque) au PS ne se pose la question de la remise en cause du système capitaliste, qui est pourtant la principale cause du chômage, de la pauvreté, j’en passe et d’autres encore. Jusque dans les années 80 et les douloureuses années Mitterrand, le Parti Socialiste représentait, au même titre que le Parti Communiste ou presque, une vraie force d’opposition à la politique libérale des forces politiques de droite, une vision mettant en avant le social par rapport à l’économique, le public par rapport au privé, et un État fort garant d’une certaine justice sociale en protégeant les moins chanceux.
Aujourd’hui, qui voit ne seraient-ce que les prémisses de ces principes égalitaires et sociaux dans le gouvernement Hollande ? Et c’est douloureux de constater qu’en France en 2013, 80% d’une population individualisée à l’extrême ne lorgne plus vraiment du côté de l’universalisme et de la justice sociale.
Photo : © Michel Petrovic
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