
Les plus obtus continuent à penser que les multinationales sont nécessaires car elles « créent de l’emploi« , alors que dans le même temps, elles obligent les petits commerces à fermer, cassent les droits des travailleurs, les font travailler dans des conditions de plus en plus précaires, ne respectent pas ou peu les normes environnementales, ne paient pas leur part d’impôts (alors que ceux-ci ne font que baisser), s’exilent parfois fiscalement, et j’en passe. C’est d’ailleurs pour cela que les gouvernements s’agenouillent devant elles : car elles font du chantage à l’emploi !
Mais cette seule excuse, perdue au milieu de tous les désespoirs causés par ces firmes géantes, n’en est même pas une : pour une giga-usine Amazon qui ouvre, combien de libraires qui ferment (et même logique pour une grande surface, un centre commercial, un fast-food…) ?
Heureusement, des petites structures s’adaptent pour résister à ces infâmes GAFAM et autres superstructures destructrices. Je vous avais déjà parlé d’Amazon Killer, une petite appli qui vous permettait de trouver votre livre préféré dans votre librairie la plus proche pour ne pas céder à la tentation au sourire orange. Laissez-moi cette fois vous présenter RecycLivre.
RecycLivre est un e-commerce (oui, comme Amazon) de vente et de collecte de livres d’occasion. Vous pouvez vous débarrasser facilement de vos livres, ils viennent les collecter gratuitement avec sourires (humains cette fois) et cartons, et le tour est joué. Vous pouvez également commander chez eux tout un tas de livres via leur site Internet. Jusqu’ici, vous me direz, rien de nouveau, ce genre de service existe déjà.

Mais RecycLivre est une entreprise engagée, socialement et écologiquement. Elle s’engage d’ailleurs sur son site Internet à :
– Réduire au maximum ses émissions de CO2. Bon déjà, elle recycle vos vieux livres, ce qui est une bonne chose, et elle vient les collecter en voiture électrique (ce qui n’est pas la panacée, mais on note l’effort). De plus, elle réalise tous les ans un bilan carbone, et compense toutes ses émissions en finançant des projets de réduction de CO2.
– Reverser directement 10% de ses profits générés par la vente de ses livres d’occasion à des associations et des programmes d’action de lutte contre l’illettrisme, en faveur de l’accès à la culture pour tous et de la préservation de nos ressources.
– Faire prendre en charge la gestion de son stock de livres et de ses expéditions par des personnes en situation de grande exclusion, via l’association ARES (RecycLivre a pour autres partenaires 1% pour la planète et Lire et faire lire).
Pas mal, non ? Soyons tout à fait honnêtes : cette entreprise n’est pas une association autogérée et collectivisée avec dons d’un côté et prix libres de l’autre (elle est bien marchande et ne cache pas le fait qu’elle fait des profits). Elle n’a pas non plus pour partenaires des associations révolutionnaires… mais dans son secteur, elle détonne, et en (très) bien !
Alors certes, vous ne trouverez pas 100% des bouquins que vous cherchez (ce sont les inconvénients du recyclage), mais vous devriez malgré tout y aller les yeux fermés si jusqu’à présent, vous n’aviez aucune alternative à votre librairie de quartier (je pense notamment aux personnes vivant en zone rurale, ou ayant des difficultés pour se déplacer).
Partageons le savoir avec RecycLivre !
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