La richesse mondiale ne cesse d’augmenter. Un phénomène qui s’explique notamment par de la spéculation sur des fortunes virtuelles, certes, mais elle augmente. Et pour certains de manière très concrète, ce qui se traduit en yachts, villas et autres besoins naturels vitaux (haha). Deux études très sérieuses (une de la Croix Rouge, l’autre du groupe de services financiers Crédit Suisse) viennent confirmer cette tendance : la richesse mondiale aurait presque doublé depuis l’an 2000, atteignant les 241 000 milliards de dollars.
On apprend aussi que 46% du patrimoine mondial est détenu par… 1% des ménages ! Normal.
Pourtant, la grande majorité de la population reste pauvre. Désespérément. On sait bien que la richesse mondiale suffirait à endiguer la maladie et la pauvreté… Mais non, on ne fait pas cela. Le pire, c’est qu’on « pressionne » le pauvre, qu’on le contraint à travailler toujours plus vite, toujours mieux, pour un salaire qui ne décolle pas. Mais pourquoi ?
Pourquoi ces richesses, qui sont créées par la masse des travailleurs (en grande partie), ne sont pas du tout redistribuées ? Pourquoi y a-t-il tant de travailleurs pauvres (25% en Allemagne, le grand modèle des capitalistes français) ? Pourquoi y a-t-il de plus en plus de gens dépendants des distributions de nourriture ? Pourquoi est-ce devenu si compliqué de se loger, de s’habiller, alors même que l’on a « la chance » d’avoir un travail et de contribuer à cette « croissance » qui fait tant baver les riches (et c’est bien normal, puisqu’EUX s’enrichissent grâce à elle) !
Le principe du capitalisme était de nous expliquer que plus les riches seraient riches, moins les pauvres seraient pauvres, grâce à un effet boule de neige. Du haut de la pyramide, l’excédent de bénéfices coulerait (à flots) sur les moins fortunés. Mais le système est désormais si bien ficelé qu’aucune goutte ne s’échappe plus des mains palmées des riches actionnaires. Et tout en bas, les modestes s’entre-déchirent pour quelques pièces, vous savez, ces objets métalliques que ne reconnaissent même plus les élites…
Je vous invite à ne pas vous laisser prendre par les discours des politiciens et journalistes qui, tous ensemble main dans la main (et pendant qu’ils s’augmentent allègrement), nous culpabilisent en nous parlant de dettes à rembourser, de crises structurelles, d’une croissance en berne, d’un chômage impossible à endiguer, d’une catastrophe à venir si on ne se plie pas aux mesures d’austérité.
Ceux qui coûtent cher, ce ne sont pas les travailleurs, mais les actionnaires, ce ne sont pas les pauvres ou les classes moyennes, mais bien ces ultra riches qui touchent de l’argent sans rien faire uniquement parce qu’ils avaient un capital ou une situation de départ. Ils font fructifier leurs bourses de manière égoïste sans réinvestir, plaçant leurs capitaux dans des paradis fiscaux à la manière de barons de la drogue, et bien souvent, ne paient même plus leurs impôts car exilés fiscaux ! Et à eux, aucun reproche. Et contre eux, aucune Loi. Par contre, le petit travailleur qui gagne 15 000 euros par an et qui peine à payer ses impôts aura le FISC sur le dos illico, n’est-ce pas ?
Allez tous en chœur (à réviser pour la prochaine manif) : ce n’est pas le coût du travail qui est trop élevé, mais le coût du capital !
Arrêtons de culpabiliser les travailleurs et les chômeurs. Ce n’est pas eux qui sont à envier, avec leurs pauvres 500€ par mois qui les placent bien en-dessous du seuil de pauvreté. Sans compter que le chômage est un moyen de pression incroyable, un moyen comme tant d’autres utilisé pour nous diviser. Les travailleurs sont aujourd’hui à peine mieux lotis. On casse leurs acquis, on fait croire que ceux qui ont un CDI sont des privilégiés (pour mieux faire disparaitre ce contrat de travail extrêmement pénible pour le patronat), on rabote toutes les aides sociales… Bref, on appauvrit la grande majorité de la population.
Lire aussi : Redevenons solidaires contre les riches, nous les « Salauds d’pauvres » !
Et la dette parlons-en ! Une vaste blague, une arnaque incroyable. Les médias (toujours présents pour ne rien remettre en cause) nous abreuvent de chiffres : chaque citoyen français serait endetté à hauteur de 29 000 euros. Oui, mais non ! Vous les devez, vous, ces 29 000 euros ? Vous ne trouvez pas cela complètement irresponsable de la part de dirigeants politiques de transférer sur sa population une dette contractée par l’Etat à cause du monde de la finance ?
Pour une explication sur la dette de la France, lire : L’article 123 du Traité de Lisbonne tue
Résultat : les riches s’enrichissent et les pauvres stagnent, voire régressent financièrement, le tout au cœur d’une féroce concurrence. Qu’il est beau le capitalisme ultra-libéral, conquérant et triomphant !
Un certain Marx avait déjà remarqué ces aberrations il y a plus de 150 ans, au début du capitalisme, comme nous l’explique Alternatives Economiques : « Pour Marx, le capitalisme engendre inéluctablement un chômage de masse (notamment du fait de la concentration et des crises économiques) et ce chômage de masse explique que les salaires se maintiennent à un niveau proche du niveau de subsistance: c’est la thèse de la paupérisation absolue, qui souligne que les salaires ne progressent pas, ou peu, en raison de la présence de cette armée industrielle de réserve (les chômeurs), tandis que les capacités de production et l’efficacité du travail augmentent. »
Intéressant, non ?
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