Je le dis et le répète. Cette pseudo crise montée de toute pièce par les marchés financiers et les multinationales n’est qu’un moyen pour les plus riches de s’enrichir un peu plus chaque jour aux dépens des plus pauvres, économiquement parlant.
Les riches sont organisés et solidaires et pratiquent une véritable lutte des classes pour mieux diviser la masse et régner sans partage. Une nouvelle étude d’OXFAM le prouve (une fois de plus).
Selon les calculs de l’ONG – réalisés avec les données du Crédit suisse -, 1% de la planète détiendra bientôt (courant 2016) plus de 50% des richesses mondiales. Bientôt, on aura réellement basculé dans un monde où 1% de la population est plus riche que les 99% restants.
Et ceci n’est pas difficile à croire puisque « la part du patrimoine mondial détenu par les 1 % les plus riches était passée de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépasserait les 50 % en 2016 ». Selon l’étude de l’ONG, entre 2010 et 2014, la fortune des 80 personnes les plus riches a augmenté de 600 milliards de dollars tandis qu’elle a diminué pour la moitié la plus pauvre de la population. La progression est donc constante, minutieuse.
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En même temps, nous vivons dans un monde où l’argent appelle l’argent et où l’on ne prête qu’aux riches. Rentiers et propriétaires gagnent de l’argent simplement parce qu’ils ont de l’argent. L’héritage est le plus injuste des droits… Parallèlement, notamment en France, rare pays où les acquis sociaux protègent encore les plus démunis, on assiste à un démantèlement en règle de tout ce qui pourrait réduire les inégalités. L’ultra libéralisme est à ce prix.
Dans ce système mondialisé par les puissants et où humains et richesses naturelles ne sont que des outils pour augmenter leur capital, on remarque même que la quasi totalité du patrimoine mondial restant est entre les mains des 20% les plus riches. Bref, 80% de la population se contente de 5,5% des richesses.
Comment serait-ce possible sur une planète où la population de chaque pays est libre d’exploiter de manière autonome ses propres sols ? C’est rendu possible tout simplement parce que le néo colonialisme est toujours là, plus sournois que jamais. Total, Areva, Nestlé, Coca, Monsanto, Mcdo pour n’en citer que quelques-uns vous remercient bien pour votre participation.
Ces « poids lourds » – marchés financiers et multinationales notamment – gênent considérablement la politique des États quand ceux-ci ne s’abandonnent pas tout à fait entre leurs mains, comme l’ont fait tour à tour Sarkozy et Hollande par l’intermédiaire du Medef par exemple. Et un Traité comme le TAFTA irait encore et toujours plus dans ce sens. Ne nous leurrons pas, rien de ce qu’ils négocient entre eux n’est fait dans notre intérêt…
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Les politiques doivent avoir le courage de sortir de ces lobbies et d’empêcher ces inégalités de gagner du terrain.
Quelques idées pour un monde moins injuste ?
Les politiques doivent prendre des mesures fortes qui sanctionnent réellement ces 1%, même s’ils sont durs à atteindre, puisque éclatés dans différents pays aux avantages fiscaux évidents. Il faut les toucher eux une bonne fois pour toute, sinon, ce sont toujours ceux d’en dessous qui trinquent, nourrissant encore un peu plus les divisions. Il faut agir, au niveau national, européen, international pour freiner les lobbies, les fraudes fiscales, et organiser une récupération (le mot « confiscation » nous ment puisque cette récupération n’est que justice) et une véritable distribution des richesses.
L’idéal serait même de mieux distribuer en amont, changer la logique des actionnaires et faire en sorte que tous les employés soient intéressés dans leur entreprise. Taxer à fond le capital et non le travail. Empêcher aussi que les patrons puissent toucher 50 ou 100 fois plus que ses employés. Instaurer une vraie gratuité des services publics. Instaurer un salaire minimum décent, c’est-à-dire bien au-dessus du seuil de pauvreté. Prendre en charge les plus pauvres…
Bref, des idées, il y en a et il faut les utiliser. Il en va de l’équilibre social d’un pays. Sinon, il y aura révolte, et même si cette perspective ne m’effraie pas en soi, les lendemains de révolutions sont rarement aussi roses qu’on le prévoit, surtout dans nos sociétés où le peuple est plus habitué à donner sa voix à un tiers plutôt qu’à s’engager en donnant de la voix !
Face à cette arnaque globalisée, il va falloir mettre en place une véritable mondialisation de la rébellion. Ne plus se laisser diviser, ne plus se laisser endormir par de belles paroles, parler de ces inégalités autour de soi pour faire prendre conscience à tous de l’urgence d’agir. Agir ensemble. Boycotter. Manifester. Voter intelligemment, ou ne plus voter du tout. Changer les choses !
>> L’étude « Insatiable richesse : toujours plus pour ceux qui ont déjà tout » d’OXFAM est consultable en ligne
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